« Moi, Julien… » Saison 1 Episode 6 : “But Everyone Still Everybody Wants A Happy Ending”

JEUDI 2 AOUT


11H. Le réveil fut difficile. Premier réflexe, j’ai checké mon portable. Merde, pas de réponse. Pas bon signe…


Pas le moral, j’étais vidé, aussi bien physiquement qu’émotionnellement. Fallait pas que je reste ici à tourner en rond et ressasser. Je décidai d’aller me promener. Je pris la voiture direction le sud. Première étape Biarritz, je flânais le long de la plage, déjeunais sur le pouce et marchais jusqu’à la cloche. Le grand air me fit du bien. Puis je repris la voiture pour pousser jusqu’à Saint Jean De Luz à faire les boutiques. J’achetais quelques souvenirs pour mes s. Une bière en terrasse. Plaisirs simples.

Un bzzz m’a sorti de ma rêverie. Un SMS de Marion. Mon cœur s’emballa en déverrouillant mon tel.

« Bonjour Ben,
Je suis désolée pour hier. Je ne sais pas ce qu’il m’a pris. Enfin si je pense le savoir, les réflexes conditionnés de mon éducation, mon manque de confiance et une jalousie mal placée.
Et puis qui suis-je pour te juger ? Chacun est libre de ses envies et de ses actes et je suis sincèrement heureuse pour toi que tu puisses enfin t’accepter comme tu es.
J’ai tourné et retourné mes mots dans tous les sens. J’avais envie d’écrire un message plus long pour expliquer tous les sentiments contradictoires que je ressens et puis finalement je me suis dit que le plus simple était de répondre à ta question : oui moi aussi j’aimerais beaucoup te revoir.
Je ne sais pas comment pourrait se passer la suite mais j’ai décidé de lâcher prise et de voir venir au jour le jour.
Je t’embrasse aussi,
Marion »


La journée venait de prendre un tournant bien plus heureux. Un deuxième bzzz :

« J’ai oublié, je suis partie avec les s à Moliets toute la journée. Je rentrerai tard.
A demain »


J’ai souri, elle aussi sans doute avait-elle besoin de partir s’aérer la tête. Mais elle était partie de l’autre côté que moi.

J’ai répondu un rapide message pour la remercier, lui dire que son message m’avait fait chaud au cœur et que j’étais très heureux. Je l’ai conclu par un osé « tu me manques ».


Je suis rentrée sur Hossegor. Je n’avais pas envie de sortir, juste me reposer et remettre de mes émotions. A me voir sur le balcon du studio, on aurait dit un petit vieux. Allez, une tisane et au lit !



VENDREDI 3 AOUT


Dernier jour de location. Déjà. La semaine était passée à une vitesse folle. Demain il me faudrait libérer le studio à 10H et partir rejoindre mes s. Ils me manquaient et il me tardait de les voir et profiter d’eux. En attendant, je lézardais dans le lit en me demandant comment allait se passer les retrouvailles avec Marion. Qu’allait-elle dire ? Allait-elle avoir un comportement différent avec moi ? Allait-elle être gênée ?


Je n’ai pas eu longtemps à attendre pour le savoir. Elle a toqué à ma porte vers 10H30. J’ai pris la peine cette fois-ci de mettre un caleçon avant d’ouvrir. Son large sourire m’a ébloui à peine la porte entrouverte. Elle était rayonnante dans sa jupe et son petit haut. Je l’ai laissé rentrer. J’ai tenté de commencer à parler mais je n’ai pas été plus loin que « je suis déso… » lorsqu’elle a posé son index sur mes lèvres pour me dire de me taire. Puis ses lèvres ont rejoint les miennes pour un baiser fiévreux. Sa langue a le passage pour venir à la rencontre de la mienne, ses mains se promenaient sur ma nuque, mon dos et mes fesses. Un peu décontenancé par une telle agression, j’ai fini par reprendre mes esprits et lancer une contre-offensive en remontant ma main gauche sous son haut sur son dos. Elle ne portait pas de soutien-gorge et je sentais ses deux seins se presser contre mon torse. Ma main droite, elle, se posa sur l’arrière de sa cuisse droite pour la relever derrière moi, dans l’idée de remonter ma main jusqu’à sa fesse. Marion a éloigné son visage avec un sourire mutin lorsqu’elle a compris que je venais de réaliser qu’elle n’avait pas mis de culotte non plus.



Elle m’a poussé sur le lit et s’est attaqué à mon sous-vêtement, impatiente de voir ma virilité et de s’en emparer. Elle s’appliquait à me sucer et je voulais lui rendre la pareille. A force de contorsion, j’ai réussi à atteindre le bas de son corps et à relever sa jupe pour y engouffrer mon visage. Elle mouillait déjà abondamment et ma langue s’est insinuée entre ses lèvres pour s’enrouler autour de son clito. Je l’entendais gémir à l’autre bout du monde alors qu’elle s’accrochait à ma queue, sa bouche arrimée à ma mon gland et sa main s’activant sur ma hampe. Je me concentrais tellement à lui bouffer sa chatte que j’en ai oublié de contrôler mon plaisir et j’ai tout lâché sans même prévenir Marion. Je l’ai entendu partir dans un rire communicatif au fur et à mesure que mes jets de sperme lui éclaboussaient son visage et dégoulinaient sur ses doigts.


Je me suis excusé platement mais elle m’a répondu que ce n’était pas grave, que c’était la première fois que quelqu’un jouissait ainsi sur elle et que c’était plutôt excitant. Elle est partie quelques instants dans la salle de bain se rafraichir un peu avant de revenir, nue, s’allonger sur le côté, son dos contre mon torse. Je l’ai enserrée dans mes bras, elle m’a dit qu’on avait toute la journée car ses s resteraient au club et on a somnolé, mes lèvres collées à sa nuque, sa main gauche sur ma main gauche sur son sein gauche.


Je ne sais pas ce qui nous a réveillé, peut-être le bruit de la plage ou d’une mouette, le sursaut incontrôlé d’un de ses doigts ou un des miens, ou autre chose peu importe, mais on a repris vie petit à petit. J’ai commencé à caresser son sein, sa main toujours posée sur la mienne, à déposer des baisers tendres sur sa nuque. Elle remuait lentement son bassin contre le mien, avec comme effet immédiat le garde à vous de mon sexe contre ses fesses. Elle a dû le sentir et je ne sais par quel tour de passe-passe, à force de bouger ses fesses, mon gland a disparu au fond de son sexe humide.
Je lui ai dit que je n’avais pas mis de capote et que ce n’était peut-être pas une bonne idée, elle m’a répondu qu’elle prenait la pilule en cambrant ses fesses vers moi pour que ma bite vienne buter au fond de son vagin. On a fait l’amour comme ça, enlacés, tendrement, dans un ballet synchronisé de nos deux corps, nos seuls gémissements venant briser le silence du studio et nous avons joui simultanément.


La faim tiraillait maintenant nos ventres gargouillant. Le frigo vide, on a décidé d’aller déjeuner sur la terrasse d’une brasserie en bord de plage après être passé rapidement sous la douche. Le déjeuner fût l’occasion de véritablement discuter. Elle m’a posé des milliards de question sur ma bisexualité, sur ma première fois avec un homme, sur comment je le vivais, sur ma relation avec ma femme, ce qui s’était passé pour qu’on en arrive là. J’ai essayé de lui répondre avec la plus grande honnêteté possible, même si parfois j’ai certainement dû la choquer, notamment lorsque je lui ai avoué qu’il m’était arrivé avant de connaitre de ma femme de faire des plans à plusieurs, soit avec des hommes soit avec des couples homme/femme.


Elle a eu besoin de me dire qu’elle ne savait pas trop si elle se sentait attirée par voir deux hommes ensemble ou par le faire à plusieurs. C’était neuf pour elle et tout allait trop vite. Je ne sais pas pourquoi mais j’ai eu l’impression qu’elle le disait plus pour se rassurer elle-même qu’autre chose. Peut-être n’était-elle pas encore prête à accepter de tels fantasmes qui allaient à l’encontre de toute son éducation. Peut-être qu’un jour elle lâcherait prise comme elle l’avait fait inconsciemment le jour où nous avions regardé le couple faire l’amour sur la plage.


On en était au café lorsqu’elle m’a demandé ce que j’aimais chez les hommes. Vaste question que celle-là me disait-je. Par quoi commencer ? Comment en parler sans choquer ? Et d’ailleurs est-ce moi-même je savais ce que j’aimais chez les hommes ? J’ai donc commencé par lui dire que je ne savais pas, que c’était difficile d’y répondre.
Et puis j’ai développé. Chez l’hommes j’aime sa masculinité mais aussi sa part de féminité, sa perversité mais aussi sa sensualité, son côté direct et sans ambage mais aussi sa complexité et sa part de mystère, et puis sa connaissance de l’anatomie masculine est un plus. Chez l’homme j’aime aussi son corps dessiné, ses poils et parfois aussi l’absence de poils, ses mains, sa bouche, son odeur, ses abdos, ses fesses musclés, son anus sensible, ses couilles qui pendent et bien évidemment son sexe. Toutes les sexe je devrais dire. Les courts, les longs, les fins, les épais, les petits glands et les gros glands, les droites et les courbées. A chaque fois c’est différent et à chaque fois c’est une surprise et un plaisir différent.

Et puis j’ai terminé par une précision qui me semblait importante. Ce que j’aime chez les hommes, ce n’est pas par opposition à ce que je n’aime pas chez les femmes. Par exemple, j’aime le corps dessiné d’un homme comme j’aime les courbes d’une femme. Pour autant j’aime aussi les femmes masculines. Bref c’est compliqué et certains diraient que les bisexuels sont surtout des personnes qui ne savent pas choisir. Moi je dirais qu’au contraire je suis quelqu’un qui sait ce qu’il aime et ce qu’il n’aime pas, que j’ai un gout sûr et que rien n’interdit d’aimer quelque chose et son contraire.


Après le repas, on a décidé de se promener un peu le long de la plage. Elle a pris ma main dans la sienne et posait de temps en temps sa tête contre mon cou tout en marchant. A un moment elle m’a dit qu’elle avait envie de rentrer, qu’elle avait envie de moi. Je pense qu’elle voulait profiter de nos derniers instants ensemble avant le retour de ses s et mon départ demain matin. Sur le chemin, j’ai profité de l’occasion pour lui dire que j’aimerais bien la voir à Paris et elle m’a susurré un « je suis content que tu me l’aies demandé, oui moi aussi » qui nous a libéré tous les deux. On a pressé le pas pour rentrer. Il y avait urgence maintenant.


Une fois dans le studio, on est resté debout l’un en face de l’autre, l’atmosphère était électrique, je voulais éviter que cette dernière fois avant un moment ne soit trop mélodramatique et j’avais envie d’un peu de fraicheur, voire de bestialité. J’ai rompu le silence :
- Déshabille-toi.


Elle a passé son tee-shirt au-dessus de sa tête, et, les yeux dans les yeux, a dégrafé sa jupe qui est tombée à ses pieds et a descendu sa culotte.
- Toi aussi m’a-t-elle rétorquée.


J’ai fait de même pour me retrouver nu et le sexe bandé, ses yeux fixant le bas de mon corps.
- Allonge-toi, écarte tes jambes.

Elle a reculée de quelques pas pour se laisser tomber sur le lit et a outrageusement ouverte ses jambes pour me laisser admirer son sexe. Je me suis allongé pour venir gouter ses lèvres intimes. J’alternais les caresses avec ma langue, parfois juste le bout autour de son petit bouton, parfois toute la langue pour m’abreuver à la source ou la rentrer dans un simulacre de pénétration. Plus son plaisir montait plus ses jambes en faisant autant, écartelant encore plus ses lèvres et les deux lobes de son cul. Je me perdais de temps en temps vers son périnée et jusqu’à son anus. Elle a eu un premier mouvement réflexe de recul mais je me suis accroché à ses hanches et j’ai fait tourner ma langue autour de son petit trou jusqu’à petit à petit la darder au milieu de la cible. Je me frayais un chemin en elle, assouplissant son sphincter, l’habituant à cette intromission. De ma main droite je jouais en même temps avec son clito pour continuer à faire monter la température.


Il était temps de profiter de mon avantage. Mes doigts quittèrent son bouton pour s’occuper de ses trous, me servant de sa mouille pour les lubrifier, mon index dans sa chatte, mon majeur s’insinuant progressivement dans son cul, ma langue reprenant possession de son berlingot érigé. Puis mon index rejoignit mon majeur et je faisais aller-et-venir les deux tout doucement et de plus en plus profondément.


Elle s’abandonnait totalement à mes caresses et j’entendais ses soupirs monter crescendo. Parfois la phalange d’un troisième doigt tout aussi humide se collait au deux autres pour ouvrir encore plus sa rosette. Elle me semblait prête. Je me suis relevé et mis à genoux entre ses cuisses relevées. J’ai attrapé une capote, l’ai déroulée sur ma bite dure comme du bois, ai déposé une bonne couche gel lubrifiant et ai posé mon gland sur son trou.


C’est dans cette position que je préfère enculer une personne. Parce que je peux voir son visage et y lire tout un tas d’émotions se bousculer les unes après les autres.
Sur le visage de Marion, j’y ai d’abord vu de l’appréhension. Elle m’a d’ailleurs chuchoté « vas-y doucement s’il te plait » et a pris la peine d’ajouter un « c’est la première fois » qui n’était pas nécessaire. Je l’ai rassurée et lui ai préconisé de se masturber en même temps pour mieux maitriser son plaisir.
Puis un visage de surprise lorsque mon gland est rentré, accompagné d’un « putain, elle est grosse » totalement désinhibé et bien éloigné de l’image de la femme pudique et complexée qu’elle peut avoir d’elle-même.
Un visage de concentration lorsque j’ai commencé en lent va-et-vient dans son fourreau vierge et serré, Marion essayant de ne pas contracter son anneau pour éviter la douleur.
Laissant peu à peu la place à un visage d’abandon lorsqu’elle m’a demandé « plus profond, vas-y plus fort », sa main droite tournant incessamment sur son bouton.
Et enfin un visage de jouissance, ses yeux révulsés, son souffle court, ses soupirs laissant la place à des gémissements de plus en plus forts, jusqu’à ce qu’elle jouisse dans un feulement suraigu, de tout son soul, le corps tendu, la main écrasant son sexe, le cou tendu et la tête en l’avant, sa main gauche me tirant vers elle pour que ma queue disparaisse entièrement dans son cul.


Je n’avais pas encore joui, mais d’expérience, après un tel orgasme, il fallait mieux que je me retire pour éviter de lui faire mal. Je me suis déculé lentement, admirant son trou qui resta un instant ouvert, j’ai enlevé la capote et je me suis branlé jusqu’à éjaculer sur son ventre et ses seins luisant de sueur.


Marion a mis du temps avant de retrouver ses esprits, comatant sur le lit, un sourire de satisfaction figé sur son visage, quelques mèches de cheveux collées sur son front. Je l’ai rejointe à côté d’elle, l’ai prise dans mes bras pour la câliner.

- Ça va ? lui demandais-je faute de mieux comme idée pour lancer la discussion
- Oui ça va. Puis elle ajouta : Mais t’es qu’un salaud !
- Pourquoi, ce n’était pas bien ? dis-je innocemment
- Tu sais bien pourquoi ! Mais merci, c’était très bon. Et puis mon ex ne m’avait jamais touché là.


J’adore ce moment où, l’excitation retombée, elle redevient plus pudique et n’ose plus appeler son cul « mon cul ».
- Tu voudras recommencer ?
- Oui je pense. Si c’est comme ça à chaque fois, je vais devenir accro. Mais là pas tout de suite, il faut que je récupère…


On s’est quitté peu de temps après un dernier moment d’intimité dans cette douche minuscule. Ses s terminaient leur journée de club dans quelques minutes. On n’allait pas se revoir avant deux semaines, le temps pour elle de finir ses vacances. La prochaine fois serait dans un tout autre environnement, l’été serait terminé, en plein rush de rentrée, et j’espérais que nous pourrons garder cette insouciance libératrice et joyeuse de cette semaine passée ensemble.


Je suis passé en fin d’après-midi au restaurant de Franck et Olivier pour leur dire au revoir et les remercier une nouvelle fois pour leur « hospitalité ». Le moment était venu de retrouver mes s et passer du bon temps avec eux pendant une semaine. Puis ce serait le retour dans un Paris vidé de ses habitants pendant la semaine du 15 août. J’appréhendais déjà et hésitais même à retourner au boulot plus tôt. Je ne savais pas encore que mon cœur allait être chamboulé une deuxième fois en quinze jours. En attendant, je suis parti le lendemain de bonne heure vers la Côte d’Azur.


A suivre dans la saison 2…

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